Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a officiellement reçu le mercredi 21 mai 2025, l’avant-projet de la nouvelle Constitution haïtienne, lors d’une cérémonie symbolique à la Villa d’Accueil. L’ancien Premier ministre Enex Jean-Charles, président du Comité de pilotage de la Conférence nationale, a remis le document en présence du chef du gouvernement transitoire, Alix Didier Fils-Aimé.

UNE ÉTAPE CLÉ DANS UN CONTEXTE DE CRISE

Fruit de plusieurs mois de consultations menées dans un climat de profonde instabilité, ce texte propose une refonte institutionnelle visant à relancer le processus démocratique en Haïti. Le Premier ministre Fils-Aimé a salué une « avancée significative », tout en soulignant que ce projet ne constitue qu’une base de travail. « Ce n’est pas une finalité, mais un point de départ », a-t-il déclaré, appelant les citoyens, les partis politiques et la société civile à s’approprier le texte et à proposer des amendements.

UN DIALOGUE NATIONAL À CONSTRUIRE

L’objectif affiché est clair : doter le pays d’une nouvelle charte fondamentale capable de restaurer la confiance et de préparer des élections crédibles. Mais les défis restent considérables. Entre la nécessité d’une participation inclusive, les menaces sécuritaires persistantes et les divisions politiques, le chemin vers un consensus demeure semé d’embûches.

UN ESPOIR DE STABILITÉ ?
ALORS QU’HAÏTI PEINE À SORTIR D’UNE CRISE

Alors qu’Haïti peine à sortir d’une crise multidimensionnelle, cette initiative relance le débat sur l’urgence d’une réforme en profondeur. Toutefois, l’histoire récente du pays, marquée par de nombreuses tentatives avortées de révision constitutionnelle, invite à la prudence. La communauté internationale observe avec attention ce processus, dont la réussite conditionne en partie la sortie de crise.

La balle est désormais dans le camp des acteurs haïtiens : sauront-ils transformer cette opportunité en un véritable pacte national, ou ce projet rejoindra-t-il les archives des espoirs déçus ? La réponse se jouera dans les semaines à venir.

Fritz Gerald Hussein VALME