
Une délégation haïtienne en mission à Washington pour obtenir des équipements, de la formation et un appui logistique face à la crise sécuritaire.
Washington, 11 juillet 2025 — Le Premier ministre haïtien, Dr Alix Didier Fils-Aimé, a entamé ce vendredi une mission diplomatique de trois jours à Washington. Objectif : convaincre les autorités américaines d’intensifier leur appui à Haïti, confrontée à une montée en flèche des violences perpétrées par les gangs et à l’effondrement progressif de ses institutions sécuritaires. Au cœur des discussions : la formation et l’équipement de la Police nationale d’Haïti (PNH).
UNE DÉLÉGATION STRATÉGIQUE FACE À L’URGENCE
Le chef du gouvernement est accompagné du secrétaire d’État à la Sécurité publique, Mario Andrésol – critiqué pour son absence sur le terrain – ainsi que de l’ancien directeur central de la police judiciaire, Frédéric Leconte. Ensemble, ils entendent formuler des demandes précises et ciblées à leurs homologues américains.
« La délégation abordera les enjeux sécuritaires, à la suite d’excellentes discussions avec la mission sénatoriale américaine venue à Port-au-Prince. Les États-Unis souhaitent nous aider et répondre à nos besoins réels », a confié une source proche du Premier ministre au journal Le Nouvelliste.
DANS LA CONTINUITÉ D’UN DIALOGUE DÉJÀ ENTAMÉ
Cette visite s’inscrit dans le prolongement d’une dynamique entamée fin juin, lorsque plusieurs sénateurs américains influents avaient effectué une mission d’évaluation dans la capitale haïtienne. Le gouvernement espère désormais transformer ces échanges en engagements concrets.
Parmi les principales demandes formulées :
- Une formation continue pour les unités spécialisées de la PNH
- L’acquisition d’équipements tactiques et technologiques
- Un appui logistique accru pour lutter contre le trafic d’armes
DE FORTES ATTENTES AU SEIN DE LA POPULATION
Dans un contexte marqué par une recrudescence des enlèvements, des attaques armées et une paralysie des institutions, cette mission à Washington est perçue comme un test majeur pour la crédibilité du gouvernement haïtien.
La population, épuisée par l’insécurité, attend des actions concrètes et rapides. Beaucoup redoutent que ce déplacement diplomatique ne débouche, une fois de plus, sur de simples promesses sans lendemain.
WASHINGTON CONDITIONNERA-T-IL SON SOUTIEN ?
Même si les États-Unis manifestent leur volonté d’aider, le soutien envisagé pourrait être conditionné à la mise en œuvre de réformes structurelles, notamment en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption et de reddition de comptes.
Une chose est certaine : le temps presse pour Haïti, et les attentes sont immenses.
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Fritz Gerald Hussein VALME