
Le Premier ministre salue une initiative stratégique pour restaurer l’autorité de l’État et préparer le terrain à des élections crédibles.
Port-au-Prince, 24 juillet 2025 – Une première cohorte de 150 militaires haïtiens, dont 15 femmes, a quitté jeudi l’aéroport Toussaint Louverture à destination du Mexique pour une formation intensive de trois mois. Cette initiative marque le début d’un ambitieux programme de coopération bilatérale, visant à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées d’Haïti (FAd’H).
UNE CÉRÉMONIE SYMBOLIQUE ET POLITIQUE
La cérémonie de départ s’est déroulée en présence de plusieurs hautes autorités, dont le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT) Fritz Alphonse Jean, et le ministre de la Défense.
Le représentant du Mexique, Carlos Imanol Reyes, a salué la « solidité du partenariat stratégique » entre les deux pays.
UNE FORMATION COMPLÈTE POUR UNE ARMÉE MODERNE
Les soldats haïtiens recevront une formation axée sur la discipline, les techniques d’intervention, la coordination tactique et les stratégies de commandement.
Si cette première phase concerne 150 soldats, le programme prévoit, à terme, la formation de 700 hommes et femmes, dans une optique de modernisation profonde de l’armée.
« BÂTIR UNE ARMÉE PROFESSIONNELLE », SELON LE PREMIER MINISTRE
Dans son allocution, le Premier ministre Fils-Aimé a qualifié cette mission de tournant stratégique dans la reconstruction de l’appareil sécuritaire national.
« Il ne s’agit pas seulement de former des soldats, mais de bâtir une armée professionnelle, capable de sécuriser le territoire et de rétablir l’autorité de l’État », a-t-il affirmé.
Il a également salué le soutien du CPT, insistant sur la nécessité d’une cohésion institutionnelle pour faire face aux défis sécuritaires et garantir des élections libres, crédibles et inclusives.
UN SIGNAL FORT, MAIS ENCORE FRAGILE
Dans un contexte de crise généralisée, marqué par la violence des gangs et l’effritement des institutions, ce programme représente un espoir mesuré pour le retour à l’ordre public.
Reste à voir si cette coopération militaire portera ses fruits sur le terrain.
Fritz Gerald Hussein VALME