Grièvement blessé par balles en juin lors d’un meeting, le candidat à la présidentielle de 2026 a succombé à ses blessures. L’adolescent de 14 ans accusé du tir, ainsi que ses complices présumés, restent en détention.
Bogotá, 11 août 2025 — La Colombie est sous le choc après l’annonce du décès de Miguel Uribe, sénateur conservateur et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2026. Âgé de seulement 39 ans, il a succombé ce lundi à ses blessures, deux mois après avoir été violemment pris pour cible lors d’un meeting politique dans la capitale.
Le drame remonte au 7 juin dernier : en pleine campagne, Miguel Uribe avait été atteint de trois balles, dont deux à la tête. Malgré les efforts des médecins, son état s’est aggravé ces derniers jours en raison d’une hémorragie cérébrale, selon la clinique où il était hospitalisé.
C’est son épouse, Claudia Tarazona, qui a confirmé la terrible nouvelle sur Instagram dans un message poignant : « Repose en paix, amour de ma vie… Je veillerai sur nos enfants. »
UNE ASCENSION POLITIQUE BRUTALEMENT INTERROMPUE
Membre influent du Centre démocratique, principal parti de droite dirigé par l’ancien président Álvaro Uribe (sans lien de parenté), Miguel Uribe incarnait une opposition ferme au gouvernement de gauche du président Gustavo Petro. Il avait officiellement lancé sa campagne pour 2026 avec une promesse forte : « rétablir l’ordre et la sécurité » dans un pays encore marqué par les violences.
Issu d’une famille frappée par la tragédie — sa mère, la journaliste Diana Turbay, avait été tuée en 1991 lors d’une opération contre le cartel de Pablo Escobar —, il avait connu une ascension fulgurante : conseiller municipal, secrétaire du gouvernement de Bogotá, candidat à la mairie en 2019, puis élu sénateur en 2022.
UN TIREUR DE 14 ANS ET DES ZONES D’OMBRE
L’attaque avait été perpétrée par un adolescent de 14 ans, rapidement interpellé. Deux complices présumés sont également en détention. Tous trois ont été inculpés pour tentative d’homicide et port illégal d’arme, mais continuent de clamer leur innocence.
Les réactions politiques ont été immédiates. La vice-présidente Francia Márquez a appelé à rompre avec la violence : « La démocratie ne se construit pas avec des balles ni avec du sang, mais avec respect et dialogue. » De son côté, Álvaro Uribe a dénoncé « une attaque contre un espoir pour la patrie ».
Alors que la Colombie pleure une figure prometteuse, l’enquête se poursuit pour déterminer les motivations de cet acte, qui plonge le pays dans une nouvelle crise politique.
🔍 À suivre : les funérailles nationales et les répercussions sur la campagne présidentielle.
Fritz Gerald Hussein VALME



