
Dans un geste d’apaisement, la Commission européenne a annoncé, ce jeudi, la suspension pour une durée qde 90 jours de ses mesures de rétorsion visant les nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis. Cette décision s’inscrit dans la volonté de s’aligner sur la « pause » décrétée plus tôt par le président américain Donald Trump, et de favoriser une résolution négociée du conflit commercial.
UN GESTE DIPLOMATIQUE POUR DÉSAMORCER LES TENSIONS
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a justifié cette suspension comme une « opportunité de dialogue plutôt que d’escalade ». « Nous croyons qu’une solution mutuellement bénéfique est possible, à condition que les deux parties fassent preuve de flexibilité », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Cette annonce intervient dans un contexte de relations commerciales tendues entre les deux blocs, marqué par l’imposition récente de droits de douane supplémentaires par Washington sur plusieurs produits européens, notamment l’acier, l’aluminium et certains produits agroalimentaires. En réponse, Bruxelles avait préparé des contre-mesures, désormais gelées pour trois mois.
VERS UNE NÉGOCIATION SOUS PRESSION ?
Les observateurs voient dans cette suspension temporaire une tentative de relancer les discussions avant une possible reprise des hostilités commerciales. Certains experts mettent toutefois en garde contre un simple répit, soulignant que les désaccords structurels – notamment sur les subventions industrielles et les normes environnementales – demeurent irrésolus.
Les milieux économiques, des deux côtés de l’Atlantique, accueillent cependant favorablement cette trêve. « Une guerre commerciale prolongée n’aurait fait que pénaliser les entreprises et les consommateurs », a réagi le patronat européen BusinessEurope.
À suivre…
Fritz Gerald Hussein VALME