
Ce lundi matin, 31 mars 2025, à l’aube, la commune de Mirebalais a sombré dans la violence. Cible d’une attaque coordonnée menée par des groupes armés, le quartier de Trianon a été le théâtre d’affrontements sanglants opposant les assaillants aux Bakòp Feray, les brigadiers municipaux chargés de la sécurité locale. Après plus de deux heures de combats, les gangs ont finalement pris le contrôle de la zone, plongeant les habitants dans la panique.
SCÈNES DE CHAOS ET EXODE MASSIF
Les images qui émergent de Mirebalais sont apocalyptiques : des maisons et des véhicules réduits en cendres, des rues jonchées de débris, et des civils fuyant en hurlant sous une épaisse fumée noire. Les assaillants, lourdement armés, ont détruit la prison civile de Mirebalais, libérant tous les prisonniers qui y étaient enfermés, et ont systématiquement incendié plusieurs habitations, forçant plus d’un millier de résidents à se précipiter vers la route nationale #1 dans l’espoir d’échapper aux violences.
« Ils ont tout brûlé, on n’a eu que quelques minutes pour partir », témoigne une habitante, encore sous le choc. « Personne n’est en sécurité ici. »
UNE CRISE SÉCURITAIRE QUI S’ÉTEND
Cette attaque confirme l’expansion inquiétante des gangs armés en Haïti, désormais capables de frapper au cœur des villes éloignées de la capitale. Malgré la résistance des Bakòp Feray, ces milices locales formées pour protéger les communes, les forces criminelles semblent mieux organisées et plus déterminées que jamais.
Les autorités locales, dépassées, appellent à l’aide du gouvernement et de la communauté internationale, alors que le pays traverse l’une des pires crises de son histoire. En attendant, les déplacés de Mirebalais errent sur les routes, sans abri ni assistance, un symbole tragique d’une nation au bord de l’effondrement.
Fritz Gerald Hussein VALME