Dans une annonce publiée sur son compte X ce lundi 21 octobre, le Premier ministre Garry Conille a fait savoir qu’une réunion de haut niveau avait été convoquée en urgence avec les forces de sécurité nationale et les membres du gouvernement. L’objectif de cette réunion était d’évaluer la situation préoccupante qui prévaut, notamment à Port-au-Prince et dans la région de l’Artibonite.

Le Premier ministre a clairement exprimé la détermination de son gouvernement à ne céder aucun quartier stratégique, tels que Solino et d’autres zones récemment libérées. « La sécurité de nos concitoyens est non négociable, » a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une action immédiate pour restaurer l’ordre et la tranquillité dans le pays.

En conséquence, Conille a ordonné le rappel immédiat de plusieurs centaines de policiers et soldats des unités d’élite actuellement affectés à la protection de VIPs. Ces forces seront redéployées dans les zones de combat, là où la lutte pour la sécurité est la plus intense. « Chaque membre de ces unités doit désormais contribuer directement à la défense de notre territoire, » a-t-il ajouté, affirmant que l’effort collectif est crucial pour faire face à l’insécurité grandissante.

La situation prend une tournure politique complexe alors que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a également tenu une réunion avec les hauts responsables des forces de l’ordre. Cette divergence soulève une question cruciale  en ce qui concerne qui détient réellement le contrôle de la police et de l’armée entre la Primature et la Présidence ? Pendant ce temps, la population continue de subir les méfaits de cette crise qui semble interminable.

Pour renforcer les efforts de sécurité, le Premier ministre a également annoncé sa volonté de rencontrer les partenaires de la communauté internationale afin de renforcer la coopération, en soutenant le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et les Forces Armées d’Haïti (FADH). « C’est ensemble, avec l’appui de nos alliés, que nous réussirons à restaurer l’ordre et à garantir la sécurité pour chaque Haïtien, » a-t-il affirmé.

La population ne peut plus attendre ; les autorités ont le devoir de mettre de côté leurs intérêts personnels afin de trouver une solution à cette crise qui dure depuis trop longtemps.

Jassaï MERZY