
Plusieurs morts dans une violente attaque armée. Les autorités accusées d’inaction face à la montée de la piraterie sur les côtes haïtiennes.
Jérémie, Haïti– Dans la nuit du 8 au 9 juillet 2025, une attaque sanglante a endeuillé les eaux haïtiennes. Le bateau Bénédiction, appartenant à M. Emanuel Henry, a été la cible d’hommes lourdement armés alors qu’il assurait sa liaison habituelle entre Jérémie et Mariani.
Le bilan provisoire fait état de plusieurs morts et de nombreux blessés, selon les déclarations de Louima Jean Baptiste, CASEC (Conseil d’administration de la section communale) de la zone concernée.
UN TRAJET ORDINAIRE VIRE AU CAUCHEMAR
Le Bénédiction dessert régulièrement les localités de Pestel, Kayimit (île), Corail et Port-au-Prince. Ce soir-là, alors qu’il suivait son itinéraire habituel, il a été pris en embuscade en pleine mer. Des assaillants armés ont ouvert le feu, semant la panique à bord.
« Certains passagers ont tenté de se jeter à l’eau pour fuir, mais l’assaut a été si rapide et violent qu’ils n’ont eu aucune chance », rapporte un témoin rescapé.
L’ÉTAT HAÏTIEN ACCUSÉ DE LAXISME
Le CASEC Louima Jean Baptiste dénonce avec vigueur l’inaction des autorités face à la recrudescence de la piraterie maritime :
« L’État doit assumer ses responsabilités ! La mer devient un cimetière à ciel ouvert pour les citoyens. »
Il fustige l’absence de mesures concrètes pour sécuriser les couloirs maritimes, de plus en plus ciblés par des bandes armées souvent bien organisées.
UNE SPIRALE DE VIOLENCE QUI INQUIÈTE
Cette attaque relance le débat sur l’insécurité en mer, dans un contexte où les zones côtières d’Haïti sont particulièrement vulnérables. Les liaisons maritimes, pourtant vitales pour de nombreuses communautés, deviennent synonymes de danger de mort.
Les familles des victimes réclament justice, pendant que la population appelle à des actions urgentes et concrètes pour freiner cette escalade de violence.
AFFAIRE EN DÉVELOPPEMENT
Les autorités n’avaient pas encore réagi officiellement au moment de la publication. Une enquête devrait être ouverte, mais la confiance dans la capacité de l’État à agir reste profondément ébranlée.
Fritz Gerald Hussein VALME