Delmas, 18 mai 2025 – Ce dimanche, le Centre académique du CEDEC a marqué d’un pas résolu le 222e anniversaire du drapeau haïtien. Une parade patriotique dans les rues de Delmas a réuni des centaines de jeunes, galvanisés par un contexte national tendu et une envie profonde de changement.

UNE MARCHE POUR RAVIVER L’ESPRIT DU 18 MAI 1803

Les élèves de l’Académie CEDEC, drapeaux en main et visages déterminés, ont sillonné les principales artères de la commune. Le bleu et le rouge flottaient haut, rappelant l’héroïsme des fondateurs de la nation. L’événement, bien plus qu’un simple défilé, a redonné vie à l’idéal d’unité nationale — du moins pour un instant.

UN CRI D’ALARME LANCÉ PAR LE PRÉSIDENT DU CEDEC

Au terme de la marche, M. Joseph Domingue ORGELLA, président de l’Académie CEDEC et animateur de l’émission Ayiti À L’horizon 2054, a livré un discours empreint de gravité.
« Aujourd’hui, nous célébrons ce 222e anniversaire avec un sentiment de révolte », a-t-il lancé. « Nos ancêtres ont combattu pour une Haïti libre et digne. Or, le peuple vit aujourd’hui dans l’indignation pendant qu’une minorité s’accapare les privilèges sans égard pour la souffrance générale. »

Il a aussi dénoncé la négligence envers les symboles nationaux : « Autrefois, la montée du drapeau imposait le silence et le respect. Aujourd’hui, dans certains bureaux publics, il est ignoré, dégradé, comme si son importance avait disparu. »

PRÉPARER LA GÉNÉRATION DE DEMAIN

M. ORGELLA a terminé sur une note d’engagement envers la jeunesse. « Notre devoir est de former la génération 2054, celle qui célébrera les 250 ans de notre indépendance. Cette génération doit être prête à bâtir une Haïti digne, juste et unie. »

Dans une atmosphère où l’amertume le dispute à l’espérance, la célébration du drapeau par le CEDEC a réaffirmé la force du symbole national. Mais le véritable défi reste posé : transformer cette ferveur en volonté collective.

Fritz Gerald Hussein VALME