
Le gouvernement américain a réaffirmé son soutien aux autorités haïtiennes et à la Communauté des Caraïbes (CARICOM) dans leur lutte contre l’instabilité politique et la violence des gangs criminels. Cette position a été annoncée par le Département d’État à l’issue de discussions entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et Mia Mottley, Première ministre de la Barbade et présidente en exercice de la CARICOM.
Dans une déclaration officielle, le Département d’État a condamné « toute action visant à déstabiliser le Conseil présidentiel de transition » en Haïti. Les États-Unis soutiennent les efforts de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, ainsi que les initiatives de la CARICOM visant à rétablir l’ordre dans un pays en proie à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent.
LA CARICOM DÉNONCE UNE TENTATIVE DE PRISE DE POUVOIR PAR LES GANGS
Cette annonce intervient alors que la CARICOM a publié un communiqué, ce même jour, exprimant sa vive inquiétude face aux menaces d’une coalition de gangs cherchant à renverser les institutions transitoires haïtiennes.
« Les chefs de gouvernement de la CARICOM condamnent fermement toute tentative de remplacer les dispositions transitoires par la force », a déclaré l’organisation. Ces dispositions, établies par les acteurs politiques haïtiens, doivent permettre la tenue d’élections libres et équitables d’ici février 2026.
UNE CRISE HUMANITAIRE QUI S’AGGRAVE
La CARICOM a également alerté sur les conséquences dramatiques d’une escalade de la violence. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus d’un million de personnes sont déplacées à l’intérieur d’Haïti, dont près de 60 000 rien que le mois dernier.
« Toute violence organisée supplémentaire ne fera qu’aggraver la crise humanitaire. Cela est totalement inacceptable », a insisté l’organisation.
Les États-Unis et la CARICOM poursuivent leur coordination avec les partenaires régionaux afin de soutenir Haïti, alors que le pays traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire récente.
Fritz Gerald Hussein VALME